#BalanceTonPorc

En pleine affaire Harvey Weinstein le hashtag #BalanceTonPorc a fait surface sur les réseaux sociaux pour libérer la parole des femmes victimes d’agressions sexuelles. Historique des faits

Tout est parti de l’affaire Harvey Weinstein la semaine dernière. Des femmes ont pris la parole pour accuser à visage découvert d’agressions sexuelles et de viol le producteur américain. Puis une litanie d’actrices connues Asia Argento, Léa Seydou ou encore Gwyneth Paltrow. Notons au passage qu’Harvey Weinstein a permis de part son influence à The Artist de remporter 5 oscars. The Artist l’histoire d’une star du cinéma muet qui décide de quitter le cinéma quand le parlant arrive.

Revenons à nos moutons ou plus exactement venons en à nos porcs. Le scandale va rapidement traverser l’Atlantique quand La journaliste Sandra Muller, vendredi dernier en début d’après-midi publie ce tweet volontairement provocateur :

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Elle a enchainé 4 heures plus tard en témoignant et en accusant l’ancien patron d’une chaîne de télévision de l’avoir harcelé sexuellement. A cet instant précis le déferlement est parti pour durer. On y lit des témoignages putrides, nauséabonds de femmes qui dénoncent sous le couvert de l’anonymat ou non des hommes qui les ont agressées en les nommant ou non. Cela a généré forcément un certain malaise …

Pourquoi un malaise si c’est l’occasion de permettre à la parole de se libérer ?

Il y a trois malaises : Le premier malaise c’est de constater à quel point les harcèlements sexuels que subissent les sentinelles de l’invisible sont quotidiens. Le deuxième malaise, comme l’a dit assez justement Raphael Enthoven, c’est que #balancetonporc met au même niveau une incivilité (forcément désagréable) et un viol (criminel). Twitter devient un tribunal qui remplace les procès.
De plus il y a l’invitation à la délation. Bruno Le Maire en a fait les frais. Interrogé par Jean Michel Apathie s’il dénoncerait une personne qu’il savait à coup sûr harceleur, il a dans un premier temps dit que non, jamais au grand jamais. Puis devant le tollé de ce qui a apparu comme de la lâcheté, il a fait une vidéo pour s’excuser, qu’il avait été mal compris et qu’évidemment il dénoncerait sans sourciller. Il était temps, parce que ça s’appelle la non assistance à personne en danger.
Pour finir en feu d’artifice, le troisième malaise nous le devons à la chroniqueuse/humoriste de France Inter Sofia Aram qui en vient à déclarer (accrochez-vous bien) que les « femmes ont été vendu aux hommes par les religieux » et ce qui fait de la religion « la plus grande entreprise de proxénétisme de l’histoire de l’humanité ». La faute à qui ? À Saint Paul forcément qui a dit que Dieu est le chef de l’homme est l’homme le chef de sa femme.
Sofia Aram exploite un hashtag qui devrait libérer les femmes pour s’enfermer un peu plus dans son ignorance religieuse.
En effet Saint Paul a bien dit que nous devions être soumis les uns aux autres.
En effet, on ne peut pas vraiment dire que l’épisode de la femme adultère soit l’apologie du sexisme.
Et la villageoise Sainte Jeanne d’Arc n’est pas précisément une femme soumise.
Certes l’homme est pêcheur, et peut très bien exploiter avec brio les écriture pour harceler une femme. D’une certaine façon, Sofia Aram aussi exploite l’écriture mais sa haine systémique de la religion fait qu’elle se trompe de cible, car je ne suis pas certain que ce qui fait que l’homme peut s’approcher du porc, c’est la lecture des évangiles. On peut chercher ailleurs une cause possible.
Les porcs (l’animal) le sont en raison des conditions dans lesquelles ils sont élevés. Ce qui engendre les attitudes obscènes de certains hommes c’est faire du pouvoir et de l’argent un maître mais cette attitude est aussi symptomatique, comme le dit la journaliste Natalia Trouiller, d’une société où les actrices du porno (pas toujours consentantes) sont glorifiées dans les médias. Comment voulez-vous que des hommes gavés à la maltraitance filmée des femmes ne finissent pas par perdre tout sens commun, s’interroge t’elle ?

En conclusion

Une statistique effroyable derrière lesquelles se cache une réalité chiffrée qui me glace : En 2016, 157 personnes sont mortes, victimes de leur conjoint, petit ami, compagnon, amant, ou ex : 123 femmes et 34 hommes. 95% des femmes qui dénoncent des faits de harcèlement sexuel à leur travail perdent leur emploi Beaucoup d’hommes se sont senti tellement visés par ce hashtag #balancetonporc qu’ils ont peut-être demandé à leur femme de devenir l’ombre de leur ombre, de leur main ou de leur chien. Que sais-je ? Plutôt que d’être excessif, commençons par ne rien faire d’inconvenant, ne pas chercher notre intérêt et ne pas s’emporter. Bref relire Saint Paul. Vous savez, ce saint vénéré par l’Église, « la plus grande entreprise de proxénétisme de l’histoire de l’humanité » [selon Sofia Aram].

 

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