C’est une histoire extraordinaire que le regretté Pierre Bellemare aurait aimé raconter. C’est l’histoire de Mamoudou Gassama, un jeune malien de 22 ans qui a quitté son pays. Pour rejoindre la France il est passé par le Niger, le Burkina Faso et la Libye et arriver dans un centre d’hébergement en septembre dernier. Samedi soir, il n’a qu’un but : regarder la finale de la Champions League et le troisième sacre consécutif des Merengue de Zizou.
Son plan initial va être complètement bouleversé. En levant les yeux, il aperçoit un enfant de 4 ans suspendu dans le vide depuis un balcon du 4ème étage d’un immeuble de la rue Max Dormoy, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Le père du bambin était retenu par une partie de Pokémon Go. Comme la nature de Mamoudou a horreur du vide, en 45 secondes il parvient à escalader les 4 étages via la façade du bâtiment pour sauver l’enfant.
Il aurait pu être un héros anonyme mais un élément va propulser Mamoudou Gassama sur une autre planète quitte à lui donner le vertige.
Son exploit a été filmé et a généré des millions de vues. Il a obtenu sa régularisation immédiatement.
Emmanuel Macron a tout de suite voulu rencontrer ce spiderman. Sans doute il y voit son alter-ego. Comme lui il était inconnu il y a peu et a dû grimper les échelons a vitesse grand V. Comme lui il estime être un homme à régner (ariagnée).
Mamoudou Gassama est devenu un héros et un français grâce aux smartphones des badauds qui ont eu la présence d’esprit d’immortaliser le sauvetage d’une vie.
Le pendant de son exploit
Plutôt qu’un conte de Noël en plein mois de mai, certains ont préféré y voir la marque d’un complot. La machination de la théorie du complot est en marche. Petit florilège vu sur les réseaux sociaux : Pourquoi était-il filmé ? Et si l’enfant était un mannequin ? En sauvant la vie de l’enfant il avait forcément une idée derrière la tête. Il voulait sûrement voler des DVD. Et si ce sauvetage n’était pas qu’un énorme complot orchestré depuis l’Elysée ?
La théorie du complot, toujours créative …
C’est frappant de voir combien la théorie du complot est créative. Certain ont fait l’effort d’imaginer que Gassama serait monté sauver le bébé en se disant qu’il serait filmé, que ça deviendrait viral et le conduirait à rencontrer Emmanuel Macron pour obtenir sa nationalité un emploi et un logement …
Gassama, notre nouveau compatriote va devoir composer avec l’esprit français si enclin à s’enthousiasmer devant le don de soi et à s’agacer devant les destins hors du commun,out of the box.
Comme le colonel Arnaud Beltrame, mais dans une moindre mesure, la France a besoin de héros, venant de Paris ou de Bamako qui les tirent vers le haut, et qui rappellent par leur foi et leurs abdos que toute vie doit être défendue.
Jean-Michel Fauvergue, a été au centre d’un bad buzz après une déclaration hasardeuse sur BFM TV.
Chaque attentat amène son lot des solutions imparables pour lutter contre l’islamisme radical. Dimanche soir sur BFM TV, Virginie Calmels, vice-présidente LR débattait avec Jean-Michel Fauvergue député LREM de Seine et Marne et ancien patron du RAID. Arrive un moment complètement lunaire.
Il se pourrait que Jean-Michel Fauvergue fasse allusion à une citation va-t-en guerre d’un certain JC : « Si vis pacem, para bellum ». En revanche, elle est de Jules César et non de Jésus Christ. Rappel historique : Il n’y a pas de prêches en Latin en France. Le concile de Tours a tranché en 813. Les évêques ont du traduire leurs sermons en « langue rustique romane », ou en allemand et aujourd’hui les prêches se prononcent en langue vernaculaire. Ce qui n’empêche pas la liturgie, elle, d’être encore en latin dans certains lieux. Quod erat demonstrandum.
Errare humanum est
Cette bourde anachronique consternante, a généré un flot de réactions Urbi et Orbi contre Jean Michel Fauvergue. Des réactions en meute.
Certaines biens senties, et même très drôles.
J’en ai trouvé qu’un qui prêche en latin, M. #Fauvergue : c’est le Pape François sur son compte Twitter en langue latine: @Pontifex_ln 🙂 Bon en gros, ça parle de paix, de charité, de miséricorde …l’évangile, quoi… pas de danger ! Je vous laisse le suivre pour vérifier… pic.twitter.com/pvuwTTtiBD
— Netchys ن Zeus #Matricule 3082 (@netchys) May 13, 2018
Plus encore que le 13 novembre 2015 au Bataclan, le 9 janvier 2015 à l’hypercacher ou encore le 26 juillet 2016 à Saint Étienne du Rouvray il était en première ligne sans Deus ex machina mais arme de son professionnalisme et de son courage.
Sans remettre en cause l’absurdité de sa phrase, les attaques ad hominem l’étaient tout autant.
Delenda Fauvergue ?
Les catholiques ne veulent pas se faire amalgamer avec des fanatiques c’est naturel, mais il faut avoir à l’esprit que chez certains non-croyants il y a plus d’ignorance que de malveillance. Cette séquence a permis au grand public d’en savoir plus sur le fameux concile de Tours. Ça vaut bien un petit merci.
Réagir peut faire plus de mal qu’agir. Cela peut braquer des personnes qui pourraient montrer de l’intérêt pour la question de Dieu, ce qui n’est pas très ad hoc.
Les anathèmes en français peuvent faire plus de dégâts que des prêches en latin.
Il y a un an se tenait le débat entre Marine Le Pen face à Emmanuel Macron. Aujourd’hui nous en savons plus sur ce débat surréaliste qui a tant coûté à Marine Le Pen et sur cette campagne où rien ne s’est passé comme prévu.
Il y a deux ans, Emmanuel Macron créait En Marche! Il y a un an il devenait Président de la République après le naufrage en direct de Marine Le Pen devant 16 millions de français.. J’avais eu l’occasion d’en faire une chronique le lendemain à ce micro. Depuis de nombreux documentaires ont permis de revenir en long en large et en travers sur les aléas de cette campagne. Le Dynamiteur, Le casse du siècle, Marine Le Pen est elle (vraiment) finie, C’était écrit et j’en passe … beaucoup de documentaires pour raconter des anecdotes qui ont fait le sel de cette campagne.
Les chats noirs
L’anecdote est racontée dans le documentaire de Bruce Toussaint C’était écrit consacré à François Fillon. On raconte qu’alors que le Canard Enchaîné s’apprête à sortir sa bombe l’affaire Pénélope, le candidat de droite est en train de tirer les rois. Saviez-vous quel était le motif de la fève ? Je vous le donne en mille : des chats noirs. Pas de bon augure pour François Fillon. L’illustration que sa campagne allait être un calvaire.
Le piège de Macron
Le matin du débat, les conseillers de Marine Le Pen découvre la candidate frontiste dans un état inquiétant. Elle a une migraine ophtalmique qui l’empêche de tenir le coup. Son équipe de campagne pense même un instant demander à reporter le débat. Trop tard.C’est dans ces conditions qu’elle arrive dans le studio de la Plaine Saint Dénis pour partir au casse-pipe dans le piège créé par Emmanuel Macron.
Quelques jours avant le débat, celui qui était alors candidat En Marche ! réussissait un coup de maître en créant une intox parfaite disant qu’il partirait au bout de 30 minutes si il servait de punching-ball à Marine Le Pen.
Ne brillant pas par sa maîtrise des dossiers, souffrante, elle a choisi de taper d’entrée de jeu sur Macron sans voir le piège qui l’attendait …
Si M. Macron ne se sent pas à l'aise, il peut toujours demander à François Hollande de venir lui tenir la main, je ne m'y opposerai pas. MLP https://t.co/1EkR1JL9gC
La polémique de la semaine se passe dans l’université de Tolbiac. Vendredi nous apprenions qu’un jeune étudiant serait mort suite à l’évacuation de la fac par la police. Pourtant … il n’y avait pas mort d’homme.
C’est l’histoire d’un polar sans cadavre, d’une scène de crime sans crime, d’un meurtre sans victime. C’est l’histoire de la fiction qui dépasse la réalité. Vendredi dernier, après l’évacuation de la commune libre de Tolbiac (comme l’appelle les zygotos qui l’occupe) un tweet, puis un article dans le webzine écologiste Reporterre, sur la base de trois témoins, rapportait qu’un étudiant aurait chuté en tentant de s’enfuir. Il serait tombé du haut du toit. Des témoins disent avoir vu le corps inerte de l’étudiant dans une mare de sang. Ils affirment aussi que les services de propreté de la Ville de Paris seraient venu en loucedé pour nettoyer la scène de crime.
L’information est très largement reprise …
Dans un premier temps Marianne, Politisreprennent l’information d’un étudiant gravement blessé. Puis surtout Le Média qui publiera le récit d’une jeune étudiante prénommée Leila qui raconte à visage découvert les conditions de ce qu’elle dit avoir vu. Problèmes Agatha Christiens : Quid de l’identité de la victime ? Quid de son état réel puisqu’il est passé de mort à grièvement blessé ? Quid de l’hôpital où il serait hospitalisé puisque l’APHP a démenti une hospitalisation ?
🔴 INTERVENTION POLICIÈRE À TOLBIAC : "DES CRIS, DES PLEURS, DU GAZ" Leïla, étudiante à @TolbiacLibre nous raconte l'intervention policière de ce matin.
Notons que Leila expliquera qu’elle était une témoin non oculaire pour finir par avouer rapporter ce que « On » lui avait dit. Comment appelle-t-on un crime sans mort, un blessé grave sans plaies, avec des témoins bidons, et aucune preuve ? Une Fake News !
Qu’est ce que cette histoire dit du traitement de l’information ?
Notre rapport à la recherche de la vérité doit être sans concession. Un meurtre commis par un policier est beaucoup trop grave pour être traité sans un recoupement rigoureux. Libération a fait un vrai travail de Fact Checking pour démonter une par une les inventions des communards libres de Tolbiac. Reporterre a aussi reconnu s’être fait berner. À l’heure où la mode est au lynchage des journalistes, s’impose l’impérieuse nécessité de saluer ceux qui font bien leur travail plutôt que de faire confiance à un pseudo Le Média dont la méthode de Gérard Miller consiste à ne pas se laisser impressionner par « les cris d’orfaie des défenseurs de l’exactitude » jugeant important de dénoncer les violences policières quitte à donner la parole à des étudiants mythomanes.
François Hollande est de retour avec un ouvrage de 400 pages pour développer « Les leçons du pouvoir ». Un livre de plus ou un livre de trop ?
Depuis 2012 dans les librairies a côté des rayons foi et superstition ; cuisine et régime ; bien-être et poney il y a un gros rayon consacré à François Hollande.
On ne compte plus le nombre pléthorique de livres sur son mandat. Il y a eu ceux auxquels il a contribué à raison d’une heure d’entretien par mois Un président ne devrait pas dire ça et Conversations Privées Avec Le Président ceux dont il est le personnage central Merci pour ce moment. Depuis peu ses anciens conseillers ont chacun à leur tours publié un journal sur la vie au pouvoir La politique est un sport de combat ! Hier, l’ancien président y est allé de son bouquin avec « Les leçons du pouvoir ». L’occasion d’évoquer sa politique et son héritage qu’à la différence de Johnny Hallyday personne ne réclame.
« Il est irrationnel de ne pas tenir compte de l’irrationalité »
Sur la déchéance de nationalité, il écrit cette phrase révélatrice :
« Aussi solides soient-ils, mes argument deviennent plus inaudibles chaque jour. En politique, je le sais au fond de moi, il est irrationnel de ne pas tenir compte de l’irrationalité. »
Ce qui frappe tout au long du livre, c’est qu’on ne sait plus vraiment si c’est le produit du travail d’un journaliste ou le récit de son action. Un mélange des genres où c’est le premier qui prédomine.
L’impression d’un chef d’orchestre sans baguette, d’un ventilateur sans air. Et puis les leçons du pouvoir sont adressées directement à … Emmanuel Macron.
Interrogé s’il aurait pu battre Emmanuel Macron il a déclaré ceci :
Il ne l’a pas voulu. Les français non plus. Finalement on en vient à cette conclusion implacable : si il n’y avait pas eu Les ambitions d’Emmanuel Macron, l’affaire Leonarda, la déchéance de nationalité, les photos dans Closer, l’affaire Cahuzac, le livre de Valérie Trierweiler et j’en passe, ce quinquennat eut été parfait mais avec des « Si » …
Vendredi dernier la France a une nouvelle fois était la cible du terrorisme. Comme souvent sur les réseaux sociaux, il y a eu le meilleur et le pire…
On attribue à Andy Warhol la théorie du quart d’heure de célébrité. Le pop artiste aurait dit en mars 1968 (50 ans jour pour jour) :
« À l’avenir chacun aura le droit à 15 minutes de célébrité mondiale ».
L’attaque terroriste de Trèbes en est la dramatique illustration.
L’itinéraire sanglant du terroriste a commencé à 10h13 et les premiers tweets avec #Trebes ont commencé à déferler vers 11h30 alors que la prise d’otage était en cours. Ce que certains Twittos ignorent c’est que lors d’une prise d’otage, les terroristes font de la veille sur Twitter et analysent comment la situation évolue. Tweeter peut avoir de très très lourdes conséquences.
#Trèbes: ne diffusez pas de photos des lieux ni du dispositif de secours. Ceux qui l’ont déjà fait, sachez que vos œuvres sont déjà sur les canaux jihadistes d Telegram (entre autres). Allumez le cerveau et cessez d’émettre.
Chaque information postée sur les réseaux sociaux (comme les photos) se mute en capture d’écran dans les conversations cryptés des djihadistes. Un spécialiste du terrorisme demandait instamment : « ne diffusez pas de photos des lieux ni du dispositif de secours. Ceux qui l’ont déjà fait, sachez que vos œuvres sont déjà sur les canaux jihadistes deTelegram (entre autres). Allumez le cerveau et cessez d’émettre.
Et pendant ce temps dans le Super U de Trèbes, une autre histoire se déroulait.
Alors que les réactions les plus vives excitaient toute la toile. Alors que les experts en expertises expertisaient. Alors que les chaînes d’info en continue meublaient sur les quelques informations (pas toujours vérifiées) concernant le profil du terroriste, un huis clos décisif a fait basculer la prise d’otage.
Arnaud Beltrame, colonel de la gendarmerie nationale est entré dans la grande surface pour faire face au terroriste. Il prend la place de l’otage, lui sauvant la vie en sacrifiant la sienne.
C’est son nom qu’on retiendra. C’est sa vie donnée qui fera plus de bruit que toutes les détonations possibles. Arnaud Beltrame a -par son courage- changé la focale de cette attaque islamiste pour en faire un témoignage saisissant du don de soi et a permis à des millions de téléspectateurs d’entendre Mgr Planet rappeler « qu’une vie donnée ne peut pas être perdue ».
Mais les polémique ne se sont pas tues…
Si comme le dit si bien Boris Cyrulnik « La vie est un champ de batailles où naissent les héros qui meurent pour que l’on vive » les réseaux sociaux sont parfois un champs de ruine où les utilisateurs se prennent pour des héros. Quand la France est touchée dans sa chair, elle a tendance à souvent tombé dans l’écueil de la surenchère.
Eugénie Bastié, qu’on a connu plus inspiré, alors qu’Arnaud Beltrame est entre la vie et la mort, s’est essayée à un message navrant et complètement à côté de la plaque qu’elle qualifiera plus tard de débile avant de s’excuser. Trop tard.
Stéphane Poussier, un ancien candidat de la France Insoumise se réjouira de la mort d’Arnaud Beltrame, imputant aux gendarmes « l’assassinat » de son « ami Remi Fraysse ».
Enfin une militante vegan elle se félicitera de la mort du boucher.
On nage en plein délire et certains médias ne peuvent s’empêcher de relayer ces infos.
Sa vie n’appartient qu’à lui et à Dieu, le sens de sa mort est un témoignage pour tous et la complexité des âmes ne peut que nous rappeler que nous ne devons pas nous prendre pour Dieu qui connaît mieux que personne les reins et les cœurs.
Ce que l’on peut dire c’est qu’il a mis en pratique cette phrase de Sainte Thérèse de Lisieux :
« Aimer c’est tout donner et se donner soi-même ».
Aujourd’hui, alors qu’il sera inhumé dans l’intimité familiale, respectons enfin le deuil de sa famille, admirons la dignité de sa femme et ne soyons pas dans une vaine récupération puisque maintenant sa vie est entre les mains de Dieu, mais plutôt dans la communion ce qui est un minimum le Jeudi Saint.
Depuis vendredi Facebook est dans la tourmente après les révélations du New-York Times sur l’affaire Cambridge Analytica. Rappel des faits.
Le scandale est éthique et politique. Cambridge Analytica, est une entreprise de communication stratégique accusée d’avoir volé les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs inscrits sur les listes électorales américaines via Facebook pour établir un profil psychologique de l’électeur. C’est ce qu’on appelle la psychographie. Elle l’a fait pour le compte de Donald Trump et ça a eu un impact évident dans la campagne américaine marquée par les Fake News car bien qu’ayant remporté moins de vote qu’Hillary Clinton, Trump a gagné les swing states comme la Floride par 113 000 voies grâce à des spots télévisés très ciblés.
Qui est responsable du scandale ?
Les deux se renvoie la responsabilité. Cambridge Analytica estime qu’ils ont obtenu ces données personnelles de manière légale en utilisant la plateforme de Facebook. Ce qui est juste.
Mark Zuckerberg à réagit hier à 21h dans une longue explication. Il confirme qu’il y a bien eu des failles de leur part sur la protection des données. Zuckerberg fait dans le responsable mais pas coupable. Pourtant si un banquier a laissé la porte de votre coffre ouverte, as t-on le droit de se retourner contre son banquier
Facebook, faiseur de prince ?
Facebook est une entreprise commerciale qui sait exister politiquement. Barack Obama en 2008 s’est aussi fait aider par une armée de spécialistes du numérique dont Chris Hughes, cofondateur et porte parole de Facebook et a été promu coordinateur de l’organisation en ligne de la campagne du 44ème président des Etats-Unis.
Quelles sont les conséquences pour Facebook ?
Hier un tweet a fait le buzz. Il est l’œuvre de Brian Acton, le fondateur de WhatsApp qui disait : « C’est l’heure. Supprimons Facebook ». WhatsApp qui a été rachetée par Facebook en 2014 pour la modique somme de 16 milliards de dollars.
Ce n’est pas le seul. Sean Parker, ancien président de Facebook, a avoué qu’il n’avait pas prévu « les conséquences d’un réseau, lorsqu’il grandit à 2 milliards d’utilisateurs (…). Seul Dieu peut savoir ses conséquences sur le cerveau de nos enfants ». (sic)
En décembre, Chamath Palihapitiya, ancien vice-président du réseau social, a carrément fait part de son « immense culpabilité »
C’est vrai que Facebook dont le CA est supérieur au PIB de la Belgique n’a même pas 15 d’existence n’arrive pas à se contrôler. Sa présence a changé l’histoire du numérique et a influé sur l’histoire.
Facebook est devenu un adolescent qui n’arrive plus à se contrôler.
Quel usage doit-on avoir de Facebook ?
Il faut l’utiliser avec intelligence et sagesse*. L’intelligence c’est de savoir que la tomate est un fruit, la sagesse est de ne pas en mettre dans une salade de fruits.
Ainsi va Facebook, il faut avoir à l’esprit que publier sur Facebook c’est donner de l’argent à Facebook. Certes la plateforme est gratuite mais dans le marketing quand un produit est gratuit, c’est que le produit c’est vous.
Stephen Hawking était le spécialiste des trous noirs. Jean-Marie Le Pen était qualifié d’astre noire par François Léotard. Le menhir a fait parler de lui sur les réseaux sociaux cette semaine.
Alors que le Front National va (devrait) devenir le Rassemblement National, son fondateur Jean Marie Le Pen a fait parler de lui au moyen d’un clip pittoresque dont lui seul à le secret pour promouvoir le Tome 1 de ses mémoires « Fils de la Nation » aux éditions Muller.
Notamment par les médias. La ficelle est un peu grosse parce qu’il a été invité sur tous les plateaux pour parler de son livre. Les médias prennent aussi ce qu’il leur donne à manger.
Pourquoi ce clip maintenant ?
Pour faire parler de lui au détriment de sa fille. Ce n’est pas évident pour les enfants de célébrités d’assumer l’héritage d’un parent célèbre comme chez les Hallyday par exemple. Chez les Le Pen, c’est tout l’inverse. Le menhir doit maintenant apprendre à vivre dans l’ombre de sa fille. Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen c’est l’histoire qui recommence.
Chacun a eu son numéro 2 honni. Bruno Mégret pour le père, Florian Philippot pour la fille.
Comme son père elle a eu à gérer un membre de la famille gênant : Marine pour Jean-Marie, Marion pour Marine.
Comme son père, elle a changé le nom du parti.
Comme son père elle ne se fait pas appeler par son vrai prénom : Le sien étant Marion. Son père s’appelait Jean avant de devenir Jean-Marie après son mariage.
Dans ce climat de détestation familiale médiatique, un film propose tout l’inverse.
Il s’agit du film de Dany Boon, La Ch’tite Famille qui a déjà fait 2,5 millions d’entrées. L’histoire d’un décorateur intérieur ultra bobo qui a un succès fulgurant et voit sa famille resurgir du passé alors qu’il avait tout fait pour l’oublier.
Quand vient l’épreuve il va rapidement se rendre compte que la famille est ce qui compte par dessus tout. Ce film a des longueurs, ce film est populaire, c’est un feel good movie mais ce film est essentiel pour rappeler que la famille ne doit pas être belle seulement au cinéma …
Un grand merci à Gabriel Macé pour sa collaboration et pour son aide inestimable pour cette chronique.
Rien de tel que d’avoir un bébé pour suivre les Jeux Olympiques !
En tant que jeune papa, j’ai l’immense bonheur d’être réveillé à 5h du matin à peu près tous les matins par un petit bout très bruyant qui me permet une fois qu’il a l’estomac plein et la couche propre de pouvoir vibrer en regardant les JO qui se déroulent au pays du matin calme. Les miens ne l’étant pas.
Les JO c’est l’histoire
Les JO c’est l’Histoire et souvent le politique supplante le sportif. Berlin 1936 où Jesse Owens gagnant le 100m, mettant Hitler en Führer, Mexico 1968 avec le poing levé du Black Power, Munich 1972 et l’effroyable prise d’otage de la délégation israélienne par un commando terroriste, Montreal en 1976 avec la médaille d’or de la roumaine de 14 ans Nadia Comăneci en pleine dictature dans son pays. Les jeux d’hiver ne sont pas en reste avec Calgary en 1988 et les jamaïcains débarquant de leur île pour glisser sur leur bobsleigh ou plus récemment le scandale de dopage des athlètes russes en 2014 à Sotchi…
Quelles ont été les événements depuis le début de ces Jeux qui ont été marquants ?
Le premier est amusant. L’équipe polonaise de saut à ski a décidé de n’éluder aucun détail pour aller plus haut, plus loin et plus fort en organisant une messe impromptue au sein du village olympique avec un prélat et le ministre des sport polonais. Rien d’étonnant parce que pour les polonais, la messe c’est comme les JO, l’important c’est de participer. Je les soupçonne d’avoir demandé l’intercession de Saint Jean Paul II pour ramener une ou deux breloques au pays.
Le deuxième est saisissant. Pour la première fois dans l’histoire les deux Corée sont réunies dans une seule et même délégation. Au-delà de l’aspect symbolique, historique de cette événement, il est saisissant de voir la manière qu’ont les coréens du Nord et les Coréens du Sud pour encourager leur équipe. Par exemple en hockey sur glace où figurent des hockeyeurs des deux côtés du 50e parallèle, ceux plus au nord sont un peu comme des robots et ceux plus au sud beaucoup plus décontractés ! On peut comprendre que pour les nord-coréens c’est tout un apprentissage que d’applaudir une autre personne que Kim Jung Un. Enfin le troisième est renversant. Il ne s’agit pas du troisième titre olypique de Martin Fourcade mais d’un snowboardeur canadien Marc McMorris. En mars dernier, il est victime d’un grave accident en heurtant un arbre. Bilan : fractures de la mâchoire, du bassin, du bras gauche, de plusieurs côtes, rate éclatée et poumons enfoncés. Il sera placé en coma artificiel. Il s’est battu pour rester en vie. Dimanche il a remporté la médaille de bronze ! Ce qu’il a fait aucune bête ne l’aurait fait dirait l’aviateur Guillaumet.
La morale de ces trois événements ?
Comme dirait Mère Teresa, la vie est un combat auquel il faut faire face. Une bonne attitude à adopter pour ce début de Carême…
Cette semaine c’est le procès Jawad qui a beaucoup fait parler.
Jawad Bendaoud est devenu célèbre pour une intervention lunaire sur BFMTV le 18 novembre après l’assaut du RAID contre l’appartement qu’occupait le commando des terrasses Chakib Akrouh, Abdelhamid Abaaoud et la cousine de celui-ci Hasna Ait Boulahcen. Il affirmait ignorait que les occupants étaient des terroristes avant de se faire interpeller toujours en direct sur BFMTV !
Le Jawad Comedy Club
Ce qui frappe avec Jawad c’est à quel point il est confondant de bêtise.
Si vous aimez les oxymores, sachez que Jawad se définit lui-même comme « Calme comme une bombe ».(sic)
Autre exemple
#Jawad Bendaoud rappelle quand même qu’il a insulté les terroristes du 13-Novembre « de fils de pute » après les attentats. « J’ai dit que c’était à cause de gens comme ça qu’on ne pouvait plus rouler sans permis et vendre de la drogue »
C’est accessoirement à cause de gens « comme ça » que 130 personnes perdront la vie, massacrés aux abords du stade de France, sur des terrasses et bien sûr au Bataclan.
Sentant les portes du pénitencier bientôt se refermer il déclare :
«Je suis fini. Je suis fini. J’avais un projet de faire un nouveau point de vente de cocaïne. Qui va vouloir s’associer avec moi, maintenant ?
Le pauvre homme.
Sans présager de sa culpabilité ce qui n’est pas mon rôle, il est évident que Jawad ne fait pas la différence entre un tribunal et une salle de spectacle. Il a l’impression d’être sur BFM.
Sinon, plus tôt, à l'entrée du tribunal, des gens ont demandé à un agent : « où se trouve la salle Jawad, svp? » L'agent : il n'y a pas de salle Jawad, vous cherchez quoi exactement ? Eux : on veut voir Jawad, vous savez celui dont on parle partout?
Peu importe qu’aucune caméra ne soit présente dans la salle d’audience, il fait le buzz sur Twitter grâce aux chroniqueurs judiciaires qui ont le mérite de retranscrire un discours totalement déphasé.
Jawad, une comptine pour enfant !
Jawad ne cherche pas à se faire passer pour un saint. Il dit avec des arguments tous plus invraisemblables les uns des autres ne pas avoir pu réaliser que c’était des terroristes mais en revanche, il se rappelle en détail de son sandwich dinde-boursin.
La propension de Jawad à chercher à faire rire (parfois à ses dépends) dans un contexte dramatique, fait penser aux comptines pour enfant. Mignonnes au premier abord, mais en creusant un peu plus, ne sont pas si innocentes que cela comme l’a relevé un internaute cette semaine.
Il était un petit navire raconte l’histoire d’un bateau qui n’a jamais navigué et dont les membres d’équipage, perdus en mer, finissent par entre-dévorer. À la pêche aux moules c’est une jeune fille qui ne veut plus y aller car les gens de la ville… l’ont violée. Enfin, Une souris verte relate la torture d’un soldat vendéen par les troupes républicaines durant la Révolution française.