J’ai écouté l’album posthume « Mon pays c’est l’amour » de Johnny Hallyday !

Vendredi 19 octobre 0h01, l’album tant attendu de Johnny Hallyday est donc sorti. Un peu moins de 10 mois après la disparition du taulier, cet album était très attendu.

Retour au source pour Johnny avec un album de 11 titres qui 4 minutes après sa sortie était déjà disque de platine. Johnny a traversé toutes les époques musicales offre à titre posthume un album très rock n’ roll ! Le titre éponyme de l’album Mon pays c’est l’amour nous replonge à l’époque de « Oh les filles » ou « Le fils de personne « . L’époque où ce jeune criait ses peines et ses espoirs et provoquait des émeutes au premier festival du Rock. La chanson commence par cette phrase « Je viens d’un pays où je choisis de naître, un bout de paradis que tu connais peut-être ; Je viens d’un pays sans drapeau ni frontière, ni sans loi où personne ne se perd. » Ce pays c’est l’amour. Ce thème qu’il a chanté dans tellement de chansons, peut-être parce qu’il en a été si privé petit.

L’hymne à l’amour du Rock.

J’en parlerai au diable marque l’ouverture de son album. Dans cette chanson, on découvre un Johnny qui règle ses comptes avec ceux qui l’ont accusé de son vivant – et ça continue – d’être un traître, de flirter avec les limites, un menteur. Il prévient que quand l’heure viendra à sonner il en parlera au diable qui saura l’écouter. Un pacte avec le diable ? Un aveu de satanisme ? Pas sûr. Dans le rock la subversion est la règle. On peut l’interpréter de cette manière, comme un cri qui dirait à ses pourfendeurs : »Puisque vous qui vous prenez pour Dieu à force de me juger, à qui d’autre que le diable pourrais-je m’expliquer sur mes failles. Je l’interprète comme une invitation à ne pas se prendre pour Dieu. Une attitude … à envoyer au diable.

La voix de Johnny est telle qu’on la connaît. Puissante, grave, forte. Et puis vient cet interlude où seule la musique parle et l’on prend conscience que l’absence de Johnny est omniprésente. Quelques violons et puis c’est tout. Une sorte de bande originale à la Philip Glass.

Et puis Johnny Hallyday laisse un dernier hommage à sa chère Amérique. Le pays de ses influences musicales. L’Amérique de William est un hommage aux grands espaces, aux motels sur les bords des high way. La poésie des mots est une illustration de cette Amérique des gens simples qui vivent dans les mobile-homes.

Voilà donc pour la postérité les 11 derniers messages que Johnny voulait délivrer à son public. Pour résumer c’est un album puissant, rock’n roll. Un album de Johnny tout simplement.

Jacques Brel, un ami de haut vol …

Qui n’a jamais voulu rencontrer Jacques Brel ? Facile me direz-vous, il suffit de s’interrompre un instant et laisser ses mots et mélodies vous envahir. Il vous y parlera de Madeleine qui ne viendra pas, de perles de pluies venues d’un pays où il ne pleut pas. Sans doute après il devisera sur les bourgeois qu’il comparera aux cochons ou sur les bonbons qui sont tellement bons. Mais pour comprendre sa quête, il faut prendre de la hauteur et être prêt à voyager. Un ouvrage paru cette année Voir un ami voler (Plon) co-écrit par Jean Liardon et Arnaud Bédat nous fait rentrer dans l’intimité du cockpit du Jojo. Le livre revient sur les dix dernières années de sa vie. Rencontre avec les deux auteurs de ce livre. Deux amis que Brel a réuni.

« Brel disait toujours qu’il faut faire les choses de manières professionnelles sans être un professionnel », glisse Jean Liardon. L’instructeur de l’école Les Ailes à Genève où Jacques Brel a accompli sa formation de pilote au prix d’heures de cours méthodiquement assimilés. En arrivant, il a déjà 500 heures de vol au compteur mais très vite il comprend que voler à vue, ne lui permettra pas d’atteindre son inaccessible étoile. Il lui faut donc être sérieux. Il le sera « dans la chanson, l’aviation, la navigation, et la confection de son dernier album », énumère Arnaud Bédat. « Mais il était aussi un grand déconneur, un espèce de personnage fantastique et drolatique sorti d’un conte de Michel de Ghelderode ».

Étoile de la chanson, il l’est déjà mais depuis deux ans, pour Brel la scène c’est fini. Ses adieux à l’Olympia après « 15 années d’amour » disait-il au moment de quitter la scène marque le premier jour du reste de sa vie. La vie qu’il a toujours voulu mener.

Jean Liardon évoque ses souvenirs avec la précision d’horloger suisse. Logique pour ce citoyen de la ville de Calvin, né Vaudois à Lausanne en 1942. Son amitié pour Brel est perceptible sur son visage.

L’aventure c’est l’aventure.

« Jacques Brel était un ouragan » dixit son accordéoniste Jean Corti qui l’imageait ainsi. Un ouragan qui sait néanmoins se contenir et se concentrer pour faire souffler ses vents de liberté.

Mais alors, comment vit-il les instants avant de s’envoler, lui dont on disait que le trac d’avant scène le faisait vomir ? « C’est pas la même chose, explique Jean Liardon, sur scène vous faites face à 800 personnes. Son trac était de ne pas être à la hauteur, de décevoir. Le public peut-être agressif. Dans un avion, il n’avait pas de public. Il avait une grande concentration… L’inconnu du public était pour lui plus stressante que l’inconnu d’un vol. » L’élève en pilotage se montre très studieux et progresse vite à tel point qu’il passe un échelon en pilotant un Learjet. Mais il n’est pas là pour enfiler des perles -de pluies- car un grand projet, un grand rêve se dessine dans son esprit. Aller en Guadeloupe avec Jojo. Pour Jojo. Le fidèle Jojo. Georges Pasquier de son vrai nom était le secretaire et homme à tout faire de l’artiste. Malade d’un cancer, il voulait qu’avant que son très cher ami soit six pieds sous terre, il puisse entrevoir un bout de paradis depuis le ciel. S’en suit un périple homérique à plusieurs escales : l’Écosse, l’Islande, le Groenland, le Canada, les USA, les Bahamas et la Guadeloupe. Le voyage fut dur mais Jojo était content. Contrat rempli.

L’amitié comme unique horizon

On imagine l’artiste comme un être solitaire qui a besoin de vivre dans sa grotte pour trouver une hypothétique inspiration. Brel, c’est tout le contraire, l’amitié a guidé sa vie. « Jacques était la générosité même », précise Arnaud Bédat, il a payé les cours à l’école Les Ailes de Genève, à quelques-uns de ses camarades de volée, des élèves qui n’avaient pas les moyens ou qui échouaient à leurs examens. » Jean Liardon abonde dans le sens de son co-auteur : « Avec lui impossible de sortir son porte-monnaie ».

Son extrême générosité se vérifie aux antipodes et y laissera une trace indélébile aux Marquises où il s’installe avec Maddly, le dernier amour de sa vie.

« Les enfants du village avaient accès à sa piscine, il leur préparait même souvent une collation», s’enthousiasme Arnaud Bédat. Sur place il fera des voyages sanitaires. Brel en belgian doctor ? « Certains biographes ont peu forcé le trait, mais c’est vrai qu’il aimait faire plaisir », nuance Arnaud Bédat.

Alors bien sûr, l’homme avait ses failles. Il se savait père absent pour ses enfants. « Les filles de Brel ne paraissent pas l’avoir vraiment  compris de son vivant. Alors qu’il propose un voyage en Afrique avec elles, elles lui arguent qu’elles ne veulent pas partir en Afrique dans un jet de millionnaire … » raconte Arnaud Bédat, « il en a été très abattu ».  La beauté de l’homme est souvent dans ses contradictions.

« Une présence réelle »

Et puis vient le dernier voyage, celui que Jacques Brel avec courage a tout fait pour retarder et qui l’obsédait : la mort. C’est Jean Liardon qui l’accompagne, en passager dans l’avion qui le conduit de Genève jusqu’au Bourget, puis direction Bobigny en ambulance où le poète poussera son dernier soupir. Quelques jours après sa mort, Brel fera un ultime cadeau à son ami Jean. Un cadeau surnaturel pour son ami si cartésien. « Le lendemain de sa mort, Jacques m’apparaît. Il y a cette visite, cette rencontre, cette présence réelle qui est complètement incompréhensible pour moi. Il me dit : Je serai toujours là pour toi… » Ultime pied de nez venant de celui qui ne croyait pas en l’au-delà. Mais quand on a que l’amour …

En atterrissant de ce voyage, il en ressort que le don fait au lecteur n’est pas tant le récit d’une amitié mais la volonté de faire de Jacques Brel notre ami. Un ami qui aimait voler … sérieusement.

Johnny

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La mort de Johnny Hallyday a donc été un événement national

Cette disparition nous sommes beaucoup à avoir du mal à nous y faire à l’idée. Beaucoup de gens ne savent plus où Smet. C’est pourtant une réalité. Une triste réalité mais « Le Fils de personne » a rejoint le Père. Les hommages de tous les bords ont afflué, déferlé de tous les côtés ! L’onde de choc était immense. Mais cet événement était bizarrement très ecclésiastique.

Un événement ecclésiastique 

Aucunement ! Comme vous le savez l’idole des jeunes avait le génie des lapalissades. Sur le Dakar où il avait fait honneur au désert, avec cette phrase désormais culte :

« Tu te rends compte que si on n’avait pas perdu une heure et quart on serait là depuis une heure et quart ».

Mais ce n’est pas tout. Une autre fois, interrogé sur ses goûts musicaux, il avait expliqué qu’il avait des goûts très ecclésiastiques ! Oui vous avez bien entendu. Pas étonnant que ses obsèques ait été vues par 16 millions de téléspectateurs !Mgr Benoist de Sinety a ouvert son homélie d’une grande profondeur en citant cette chanson :

Avec une seule poignée de terre Il a créé le monde
Et quand il eut créé la terre
Tout en faisant sa ronde
Le seigneur jugeant en somme
Qu’il manquait le minimum
Il créa la femme
Et l’amour qu’elle a donné aux hommes.

La presse chrétienne s’en est mêlée. Gérard Leclerc a fait plus d’éditos en une semaine sur Johnny Hallyday que dans toute sa grande carrière de journaliste. Jean-Pierre Denis va aller jusqu’à écrire qu’il était « notre plus grand missionnaire » ! Je suis tout à fait d’accord avec cette analyse parce que même si Johnny n’a pas vécu en (Claude) moine, qui d’autre que Johnny aurait pu offrir ses goûts ecclésiastiques à une telle échelle ? Une communion populaire mais une communion d’abord. Une communion où l’on a chanté Dieu et puis l’amour « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom … » dit Jésus alors imaginez avec 16 millions …

Et puis il y a eu ce tweet d’Emmanuel Macron rappelant qu’on « a tous quelque chose de Johnny »…

Johnny, je l’ai vu en vrai à trois reprises. La première fois, à la Villa Molitor, j’avais 10 ans et j’étais tombé sur une Harley et son propriétaire. Ignorant tout de Johnny, j’étais plus fasciné par son bolide qu’il m’a très gentiment laissé regarder de près. Quelques années plus tard, et une culture musicale légèrement plus accrue, je l’ai revu au Champs de Mars « Allumer le feu » avec une énergie hallucinante pour ce qui  était sa première dernière tournée. La première d’une longue série. Enfin la troisième fois c’était au théâtre Edouard VII dans une pièce de Tennessee Williams « Le Paradis sur terre » et il y était éblouissant. Aujourd’hui le paradis de Johnny n’est plus scène. Pour ce qui est de la musique elle vivra, tant que vivra le Blues et depuis une semaine on est beaucoup à avoir un coup de Blues.

La culture, le bonnet d’âne de la démocratie

Réécoutez ▼
17 jours nous séparent du premier tour et pourtant il y a un sujet qui n’est presque jamais évoqué dans cette campagne : la culture.
Mardi soir, j’ai regardé très attentivement le grand débat sur BFMTV et CNews avec les 11 candidats et les sujets abordés étaient pêle-mêle : l’emploi, l’Europe mais un sujet à fait faux bond, à l’instar de la cravate de Philippe Poutou : la culture.
La culture c’est un peu comme la tombe du soldat inconnu sur la place, ou plutôt sous la place de l’Étoile. Elle est au centre, mais on tourne autour. On la regarde distraitement mais le plus souvent on passe à côté. Elle est honorée qu’une fois dans l’année… le 32 février. Dans le débat politique il y a des sujets tabous, des sujets abscons et aussi des sujets absents et la culture en est l’illustration parfaite. Les candidats ont des choses à dire sur ce sujet mais pour en parler ils affirment des phrases toutes faites d’une grande banalité qui paraissent alléchantes au premier abord comme : « démocratiser la culture », « faire de la culture notre socle commun », « ouvrir la culture au plus grand nombre » et j’en passe. Des phrases différentes pour dire la même chose, c’est à dire pas grand chose.
D’où vient cette absence de la culture dans le débat ?
Peut-être parce que justement la culture n’a pas pour vocation première de cliver. Le clivage permet de se démarquer et donc d’exister dans une campagne. Pourtant la culture fait débat.
Est-ce qu’Asselineau peut nous sortir un article de la Constitution Européenne pour nous parler de culture ?
Macron doit il des droits d’auteur à Hollande ? François Hollande étant le président qui aura le plus fait pour l’industrie du livre à force de se livrer lui-même aux journalistes.
On associe parfois un peu trop rapidement la culture à l’éducation. Certes l’éducation permet d’obtenir un certain niveau de culture générale comme de savoir que Picasso n’est pas qu’un modèle de voiture.
Et puis la vraie raison, c’est que le débat est très souvent orienté autour du quotidien, du pouvoir d’achat, et de la sécurité et inexorablement la culture devient un sujet secondaire pour les candidats.
Est-ce que finalement, la culture n’est pas un sujet secondaire ?
Si la culture était secondaire il n’y aurait pas 67 millions de touristes en France tous les ans.
Si la culture était secondaire, Daech n’aurait pas détruit la ville de Palmyre.
Si la culture était secondaire, les nazis n’auraient pas brûlé autant de tableaux de grands maîtres jugés par eux comme de la sous-culture. Je ne vais pas continuer plus loin l’anaphore mais c’est dire que la culture dérange les esprits les plus fermés.
Lionel Jospin disait à très juste titre que la culture est l’âme de la démocratie. J’espère que d’ici là, la démocratie va retrouver son âme.

L’ironie tu sors #3 Polnareff à Bercy

Michel Polnareff est un trésor national vivant. C’est le seul trésor national qu’on puisse admirer en allant à Bercy.

Si en 1973 on l’avait dit à Michel Polnareff, souvent injustement considéré comme un exilé fiscal, aurait répondu ta-ta-ta-ta Balivernes ! Mais aujourd’hui, le système français est tellement avantageux et les impôts si faibles que le paradis que nous promet à tous Michel Polnareff est sans doutes la France. En tout cas il est temps de reconnaître que Michel Polnareff a bien payé ses impôts et c’est la raison pour laquelle il n’a aucune chance de devenir ministre du budget.

Que dire de ce concert ? Michel Polnareff, c’est plus qu’une simple voyage, qu’une missive à France ou un au revoir pathétique à la malheureuse Marilou. J’ai tellement de choses à dire sur cet artiste hors du commun qu’il risquerait de prendre la mouche.

Voici un petit résumé de ce que j’ai vécu hier soir dans ce concert éclectique et surtout fantastique.
En arrivant sur scène, Michel Polnareff nous a rappelé qu’il était un homme, quoi de plus naturel en somme. Après cette précision bigrement importante il nous a parlé d’une poupée qui avait la fâcheuse manie de dire non à hue et à dia. C’est pas faute d’avoir essayé de lui faire dire oui mais elle ne voulait rien savoir. Un peu plus tard dans le concert, il nous a révélé que sa grand’ maman a été tué. Le pire dans cette tragique histoire si j’ai bien compris, c’est que le meurtrier court toujours. On a longtemps suspecté le temps (rien que ça) d’être coupable puis les soupçons se sont portés vers un bulldozer et finalement vers  les hommes qui n’ont plus le temps de passer le temps. Le mystère reste entier.
A la fin, Polnareff a fait venir son fils sur scène. C’est vrai que les baby-sitters ne sont pas données à Paris.

L’amiral a offert plus que tous les bateaux et tous les oiseaux à ses moussaillons que nous sommes, plus qu’une simple mélodie (sublimée par le génial guitariste Tony MacAlpine et les autres). Il a offert un grand Je t’aime à son publique. D’ailleurs, c’est la seule façon pour aller tous au paradis non ?
#MerseaAmiral

Les Misérables … A la volonté du peuple !


Les Misérables

Pourquoi faire et refaire et encore refaire une adaptation d’un roman dont les versions au cinéma s’accumulent depuis 1903 sans parler de la télévision ?

Si comme le dit Fantine, la misère est mère de personne, ce roman des Misérables a fait des petits. L’histoire est archi connue même si je ne pense pas me tromper en affirmant que peu de personnes ont lu les 2 000 pages de l’écrivain français. Cette histoire n’appartient pas au passé mais au présent. La preuve c’est l’introduction de ce livre.

 Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.

Ce livre ne sera jamais inutile puisque alors que nous nous enorgueillissons d’avoir trouver la voie du progrès, la misère existe toujours. Pour être tout a fait honnête, je ne suis pas allé voir ce film comme on va à la fête de l’huma mais c’est vrai que ce film ne peut que nous donner une conscience du monde qui nous entoure. Revenons au film qui nous intéresse.

Que ce soit dans la délicatesse paternelle de Jean Valjean avec Cosette. Que ce soit la douleur de Fantine qui oscille entre une vie onirique et la dure réalité. Que ce soit dans le dilemme cornélien de Marius entre la lutte pour la révolution de l’amour ou par amour de la révolution. Il y a aussi l’obstination de Javert à utiliser son pouvoir pour accomplir son devoir. Enfin nous sommes saisis par le déchirement d’Éponine qui tient la chandelle à défaut de pouvoir aimer mais aussi la juvénilité de Gavroche victime de la barbarie de ses ainés.
D’emblée nous sommes pris par la réalisation virtuose de Tom Hooper qui nous éclabousse par son talent. Il a eu l’intelligence de permettre a ses comédiens de chanter lors de la prise de vue et non pas d’enregistrer par-dessus. Les chants ne sont pas uniquement chantés mais vécus.

Nous sommes plongés dans un Paris du 19éme siècle et subjugués par la finesse du détail du réalisateur
Le jeu des acteurs est vraiment détonnant. Anne Hathaway est bouleversante, Amanda Siegfried est charmante, Samantha Barks est enthousiasmante. Voilà pour les lovely ladies. Le duo/duel Hugh Jackman et Russell Crowe, est une confrontation qu’on aimerait voir plus souvent. Enfin les Thénardier (Helena Bonham Carter et Sacha Baron Cohen) réussissent la prouesse de nous faire rire par leur méchanceté.

Voilà, il est bon de voir ce film parce que c’était d’une part le souhait de Victor Hugo mais aussi parce que ce livre gargantuesque est et sera toujours inachevé !

Alors ce n’est pas une pseudo lutte finale qui nous attend. L’enjeu c’est de ne plus être seul devant ces tables vides.