Ce 1er décembre 2020, comme chaque après-midi depuis 33 ans, Questions pour un Champion était sur France 3. La différence ? Je faisais partie des candidats !
La sélection
Pour participer à Questions pour un champion, un passage obligé : la sélection. Ce qui m’a conduit sur ce plateau ? Un soupçon de curiosité, un goût pour le défi, et aussi de rendre hommage à ma grand-mère maternelle qui regarde maintenant QPUC avec les anges. Mais le chemin vers le buzzer commence par un passage obligé : le formulaire d’inscription
Quelques semaines plus tard, me voilà dans cette grande salle du 15ème arrondissement de Paris muni d’un stylo et d’un sous-main rigide afin de répondre confortablement. En attendant, j’ai jeté un regard circulaire sur les autres candidats. Certains avaient déjà joué et gagné. La sélection s’annonçait relevée…
On nous appelle à entrer dans la salle d’examen, un souvenir de baccalauréat se rappelle à moi. Interrogation orale : l’examinateur nous a posé une série de questions de culture générale, à laquelle nous répondons sur une feuille. A l’issue de l’exercice, c’est au tour de notre voisin de gauche de corriger notre copie, pendant que l’animateur donne les bonnes réponses. Ceux qui n’ont pas obtenu le score suffisant partent. Nous partîmes cent, mais par le prompt renfort d’un deuxième questionnaire, nous nous vîmes trente en arrivant au port. À ma grande surprise, me voilà à l’étape suivante. J’étais bien embarqué et heureux que ma mémoire vienne à ma rescousse. Un peu comme Jean Le Cam.
Casting face caméra : nous nous présentons, disons pourquoi nous voulons jouer, quelles sont nos passions. Une fois cet exercice fait, nous pouvons prendre congé des lieux et l’on nous dit qu’on nous recontactera.
J’ai été rappelé quelques mois plus tard. J’étais sélectionné pour participer au jeu ! C’est parti.
Le tournage
Originellement, je devais enregistrer le 30 mars 2020, mais le Covid a mis le monde à l’arrêt, et les jeux TV n’ont pas fait exception. L’émission est tournée dans un immense studio de France Télévision à Saint-Cloud (92) où d’autres jeux sont également tournés comme Slam, Personne n’y avait pensé !, et donc Questions pour un champion.
Mesures de distanciation obligent : nous avions chacun une loge ! En ce qui me concerne, plutôt grande, avec un canapé très confortable. Un écran nous permet de suivre les émissions tournées avant de passer. Six émissions par jour de tournage : un rythme très soutenu, permis par l’équipe qui fait tout pour nous mettre à l’aise et s’adapte aux conditions sanitaires pour nous fournir un accueil chaleureux.
Mon passage était programmé dans la dernière émission. Pour participer donc au 9512e épisode de Questions pour un champion.
Un petit tour au maquillage, un passage chez le coiffeur, un point stylisme pour décider de la tenue qui correspondra bien au plateau. C’est tout cela une émission de télévision. Un animateur mis dans la lumière par plusieurs techniciens dans l’ombre. Je tiens ici à les remercier pour leur travail et leur grande gentillesse.
Dans l’antichambre…
Je regarde l’émission avant moi. Le candidat va jouer pour la cagnotte. Il a écrasé la concurrence et perd au face à face contre Alain, le premier vainqueur de la cagnotte de l’histoire du jeu en France. On vient me chercher pour que j’aille en plateau. C’est le moment. Impossible de faire machine arrière. Nous descendons un escalier, traversons un immense couloir et arrivons sur le plateau. Un ingénieur du son vient installer les micros, quelques essais et le chef d’édition nous délivre ses ultimes conseils. Entre autres : prenez du plaisir, et osez pour n’avoir aucun regret plus tard.Nous pouvons essayer le fameux buzzer qui confère le droit de pouvoir répondre s’il est déclenché avant les autres candidats, bien évidemment.
Samuel Etienne, « le marathonien du PAF »
Samuel Etienne vient nous saluer brièvement et nous discutons de la partie qui vient de se terminer. Tout de suite, il nous met à l’aise, glisse un petit mot et un encouragement pour chacun.
Nous sommes conduits hors du plateau. Les lumières s’éteignent. Le générique se lance. Alea Jacta Est.
Samuel Etienne m’a interrogé sur ma passion pour la prestidigitation et j’ai été content de parler de l’association Les magiciens du cœur avec laquelle, j’ai pu faire des spectacles de magie il y a quelques années. J’espère pouvoir en refaire, quand les conditions sanitaires le permettront.
Je suis admiratif de son énergie. Sa journée commence aux aurores et chaque matin, il poste une petite vidéo pour souhaiter un bon et lumineux anniversaire aux personnes nées ce jour-là accompagnées d’un petit éphéméride.
Il enchaîne comme anchorman de la matinale de France Info pendant presque 3h de directs et autant de préparation préalablement. Mon expérience de chroniqueur hebdomadaire me pousse au respect face à ce rythme. Puis 6 enregistrements de Questions pour un champion. Pour tenir, son secret c’est le sport. Il a déjà participé à une vingtaine de marathons et des trails.
Place au jeu !
Le jeu n’a pas duré très longtemps pour ce qui me concerne. J’étais face à de redoutables candidats. Ma stratégie était de tenter le tout pour le tout et de répondre le plus vite possible. C’est ce que je fais sur la première question, où je réponds vite et bien. Je ne voulais pas laisser les autres candidats respirer.

Et puis les batailles de buzzer ont commencé, les mains sont devenues un poil plus moites et le trac un peu plus présent. Par exemple, incapable de me rappeler de Mitroglou, l’ancien avent-centre de l’Olympique de Marseille, alors que je suis mordu de foot… ces trois points envolés me coûteront très cher. Je me fais sortir sur une autre question de sport, concernant les couleurs des lignes sur une patinoire de hockey sur glace (qui sont bleues). Un petit cafouillage intervient et la candidate, ancienne championne tire bien son épingle du jeu et attend que je me trompe pour tenter une réponse… exacte. Chance ou savoir, il faut un peu de tout pour gagner et sa victoire est méritée.

Mon aventure à Questions pour un champion s’arrête donc là. Avec des regrets quand j’ai vu les questionnaires retenus pour le 4 à la suite et des questions sur Bob Marley. C’est le jeu. Un jeu tellement plus facile devant son écran qu’en situation.
Je repars avec une cagnotte de bons souvenirs, une montagne de chocolat et de pâte de fruits offert par un partenaire de l’émission, deux encyclopédies sur les plantes qui guérissent et un smartphone Android. J’espère pouvoir retenter ma chance si l’occasion se présente et ce jour-là ça va buzzer !