Théâtre – Une femme sans préjugés

Je suis allé au théâtre du Nord-Ouest voir la pièce Une femme sans préjugés librement inspirée de la nouvelle de Tchekhov ! Je ne vais pas mettre de gants blancs pour vous dire ce que j’en ai pensé.

Cette pièce est donc une adaptation magistrale par Monique Lancel qui signe également la mise en scène. L’histoire se passe dans le Moscou de la fin du 19e. Maxime Salutov, beau jeune homme fait fondre la belle Hélène Gavrilovna quand il patine. Leur avenir semble heureux, mais un non-dit qui appartient au passé du jeune homme semble pouvoir nuire gravement à cette idylle qui s’apprête. Quelle est donc cette chose si grave ? Pourquoi n’arrive-t-il pas a se dévoiler ? Y parviendra-t-il ? Voyage dans une âme amoureuse et tourmentée.

La force du spectacle repose sur l’harmonie entre la mise en scène, la direction d’acteur et le jeu des comédiens. On oublie rapidement la simplicité du décor pour se plonger dans la pièce. Le travail de la lumière apporte une véritable ambiance à la pièce.

Les comédiens sont tous au diapason de la pièce. Dans cette pièce où le non dit est tout à la fois, le personnage principal et l’intrigue, il est mise en lumière par les nuances de leur interprétation. En clair, ça fonctionne. Rémi Picard incarne un Maxime Salutov fantasque et sombre. Il donne des couleurs à la noirceur du personnage. Il passe de l’un à l’autre avec précision ce qui est très compliqué. Il y est aidé par sa partenaire Roxanne Flochlay qui campe admirablement son pendant. Crucial pour la justesse de la pièce. L‘opposition et l‘attirance mutuelle des deux personnages donnent du relief et de la justesse à la pièce.

Dominique Vasserot et Hélène Robin forment un duo attachant et enjoué sans jamais être surjoué. Bernard Lefebvre a un jeu désarmant d’intelligence et de subtilités.

Cette pièce pose la question de la vérité en amour, du rapport à la liberté dans l’engagement. Une pièce légère et lourde. Claire et obscure tél un nocturne de Chopin où la mélancolie et le romantisme se conjuguent. Foncez-y !

Une femme sans préjugés au Théâtre du Nord-Ouest. 01h20

Avec Roxanne Flochlay, Bernard Lefebvre, Rémi Picard, Hélène Robin, Dominique Vasserot 
Adaptation et mise en scène :  Monique Lancel

13 rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris
Capacite: 90 places
Proche: Grands Boulevards

« Sortir », un livre à plusieurs entrées !

Nous sommes en 2019 après Jésus-Christ, les catholiques sont envahis par une crainte légitime de disparition. La crise gravissime et systémique que traverse l’Église, et les révélations en cascades de cas d’abus commis par des clercs ont sérieusement entamé leur moral. Face à ce constat, pour le moins accablant, beaucoup de catholiques estiment que c’est foutu. Tous ? Non !

La journaliste, écrivain Natalia Trouiller publie le livre Sortir, manifeste à l’usage des derniers premiers chrétiens (Éd. Première Partie) qui rappelle que chaque génération chrétienne a dû affronter les mêmes problèmes et les a surmontés.

Le livre s’ouvre sur un diagnostic clinique. Le gnosticisme – hérésie qui prétend que la connaissance sauve aux dépens de la grâce – a fait de l’entrisme chez de nombreux catholiques. L’intelligence et l’âme sont glorifiées. Le corps haï. Exit, la juste cohabitation entre les trois dimensions de la personne humaine. Le dernier n’étant qu’un corset qui étouffe les deux derniers. Natalia Trouiller propose de remettre le corps au cœur de l’Église. Ce livre n’est donc pas qu’un constat mais un abécédaire à plusieurs entrées.

On est loin d’un livre blanc destiné à 5 agrégés de théologie morale pour que l’Église redevienne l’Église. On est loin d’une lettre ouverte aux évêques pour faire le ménage. Il s’agit d’un plaidoyer pour que l’Église se ré-incarne. Comment ? En faisant des paroisses, le nerf de la guerre. Pas la paroisse cool et branchée avec un père ultra charismatique, mais la paroisse locale. Les propositions sont concrètes et diverses. De la plus prioritaire : ouvrir des funérariums dans les paroisses, à la plus originale : une ONG chrétienne chargée de nettoyer des historiques de chacun qui le demande pour ne plus être brocardé par les sacro-saints social justice warrior pour une bêtise qui appartient au passé.
Pourquoi les paroisses ? « C’est le dernier endroit où l’on peut être frère avec des connards », assure Natalia Trouiller. C’est aussi et surtout le lieu du lien, où l’on peut assurer l’évangile à son prochain.

Le livre est bourré d’humour, de références. Le ton est cash mais ce qu’on peut espérer est que chacun pourra piocher dans les actions proposées, celle qui lui correspond le mieux pour donner du corps à ce livre. Ne pas le faire serait profondément … gnostique.

Louis-Marie Picard

Natalia Trouiller « Sortir ! Manifeste à l’usage des premiers chrétiens »  (Première Partir) 17€.

Théâtre – « 12 hommes en colère » Mon verdict !

Le procès vient de s’achever. Les 12 jurés vont devoir statuer sur la culpabilité ou l’innocence d’un jeune homme de 16 ans accusé de parricide au moyen d’un couteau à cran d’arrêt. Tout semble l’accabler. Au départ des délibérations 11 jurés sur 12 sont pour l’envoyer sur la chaise électrique. 1 seul, pourtant ne semble pas convaincu de sa culpabilité.

12 Hommes en colère – Théâtre Hébertot – Paris 17e

Ce chef d’œuvre de Reginald Rose est devenu un classique. Ce huis clos dramatique est étouffant par la lourdeur de la responsabilité qui incombe aux 12 jurés.

Cette pièce dans sa forme est une prouesse à plusieurs titres.

D’abord, il n’est jamais évident -dans une pièce relativement courte – d’identifier les 12 protagonistes. Mais chacun a une personnalité forte. Un visage de l’Amérique. Il y l’ouvrier, l’immigré un brin idéaliste qui fantasme les valeurs du pays de l’oncle Sam. Le fan de baseball qui veut vite expédier la délibération pour filer au stade. Le publicitaire dont la conviction est façonnée par la tendance. Le vieillard qui parle peu mais qui parle juste. Le financier rationnel à la pensée claire. Le père blessé et agressif. Et enfin l’architecte qui a un doute légitime qui va prendre l’office d’empêcheur de délibérer en rond.

Autre prouesse : une pièce non manichéenne. La peine de mort est un prétexte mais n’est pas le centre de la pièce. D’emblée, les jurées savent qu’ils ont la vie d’une personne entre leur main. La verdict sur la culpabilité ou l’absence de culpabilité doit être décidée à l’unanimité, ce qui accentue la tension. Ces 12 hommes si différents n’ont pas d’autre choix que de tomber d’accord. Dans la pièce dans laquelle ils sont cloîtrés -et les spectateurs avec eux- la chaleur étouffante contraste avec la froideur du verdict qu’ils doivent trouver.

Enfin, ce n’est pas le procès de la peine de mort mais d’un adolescent. Chaque juré a sa sincérité, sa conviction et ses doutes. Leur mission est de s’en tenir aux faits. La pièce est d’une étonnante actualité, à notre époque gangrenée par les fausses informations et les théories du complot.

Le message de cette pièce est que la vérité ne se décide pas simplement à l’aune de sa propre sincérité (aussi noble soit-elle) ni par sa propre interprétation mais par une recherche rigoureuse et impartiale du détail qui tue ou qui acquitte.

La mise en scène de Charles Tordjman a le mérite d’être sobre et de servir le texte. Les lumières et l’habillage sonore est malin. Le jeu des comédiens est ajusté. Ils ne cherchent ni à être plus intelligent que leurs personnages ni à les rendre plus héroïques ou plus odieux qu’ils ne le sont. Les 12 comédiens donnent la juste humanité et rendent magistralement justice à leur personnage de juré respectif.

Elie Semoun : Sénanque à l’appel

Le dôme de l’abbaye cistercienne Notre-Dame de Sénanque menace de s’effondrer. Les travaux sont estimés à 800 000 Euros. Pour réunir la somme, les moines ont trouvé un allié de poids en la personne d’Elie Semoun.

Samedi dernier l’humoriste a publié une petite vidéo sur la page facebook de l’abbaye « pas très rigolote mais pas triste non plus » où il invite à faire un don pour cette abbaye.

 

Ce soutien a du sens pour Elie Semoun. En effet, il raconte s’y être rendu pour y faire une retraite. Sollicité par l’abbaye, il n’a pas hésité à user de sa notoriété pour faire un appel au don.

image de l'abbaye

Après Stéphane Bern et son loto du patrimoine, c’est donc une deuxième personnalité qui vient au secours du patrimoine français.

J’ai écouté l’album posthume « Mon pays c’est l’amour » de Johnny Hallyday !

Vendredi 19 octobre 0h01, l’album tant attendu de Johnny Hallyday est donc sorti. Un peu moins de 10 mois après la disparition du taulier, cet album était très attendu.

Retour au source pour Johnny avec un album de 11 titres qui 4 minutes après sa sortie était déjà disque de platine. Johnny a traversé toutes les époques musicales offre à titre posthume un album très rock n’ roll ! Le titre éponyme de l’album Mon pays c’est l’amour nous replonge à l’époque de « Oh les filles » ou « Le fils de personne « . L’époque où ce jeune criait ses peines et ses espoirs et provoquait des émeutes au premier festival du Rock. La chanson commence par cette phrase « Je viens d’un pays où je choisis de naître, un bout de paradis que tu connais peut-être ; Je viens d’un pays sans drapeau ni frontière, ni sans loi où personne ne se perd. » Ce pays c’est l’amour. Ce thème qu’il a chanté dans tellement de chansons, peut-être parce qu’il en a été si privé petit.

L’hymne à l’amour du Rock.

J’en parlerai au diable marque l’ouverture de son album. Dans cette chanson, on découvre un Johnny qui règle ses comptes avec ceux qui l’ont accusé de son vivant – et ça continue – d’être un traître, de flirter avec les limites, un menteur. Il prévient que quand l’heure viendra à sonner il en parlera au diable qui saura l’écouter. Un pacte avec le diable ? Un aveu de satanisme ? Pas sûr. Dans le rock la subversion est la règle. On peut l’interpréter de cette manière, comme un cri qui dirait à ses pourfendeurs : »Puisque vous qui vous prenez pour Dieu à force de me juger, à qui d’autre que le diable pourrais-je m’expliquer sur mes failles. Je l’interprète comme une invitation à ne pas se prendre pour Dieu. Une attitude … à envoyer au diable.

La voix de Johnny est telle qu’on la connaît. Puissante, grave, forte. Et puis vient cet interlude où seule la musique parle et l’on prend conscience que l’absence de Johnny est omniprésente. Quelques violons et puis c’est tout. Une sorte de bande originale à la Philip Glass.

Et puis Johnny Hallyday laisse un dernier hommage à sa chère Amérique. Le pays de ses influences musicales. L’Amérique de William est un hommage aux grands espaces, aux motels sur les bords des high way. La poésie des mots est une illustration de cette Amérique des gens simples qui vivent dans les mobile-homes.

Voilà donc pour la postérité les 11 derniers messages que Johnny voulait délivrer à son public. Pour résumer c’est un album puissant, rock’n roll. Un album de Johnny tout simplement.

Jacques Brel, un ami de haut vol …

Qui n’a jamais voulu rencontrer Jacques Brel ? Facile me direz-vous, il suffit de s’interrompre un instant et laisser ses mots et mélodies vous envahir. Il vous y parlera de Madeleine qui ne viendra pas, de perles de pluies venues d’un pays où il ne pleut pas. Sans doute après il devisera sur les bourgeois qu’il comparera aux cochons ou sur les bonbons qui sont tellement bons. Mais pour comprendre sa quête, il faut prendre de la hauteur et être prêt à voyager. Un ouvrage paru cette année Voir un ami voler (Plon) co-écrit par Jean Liardon et Arnaud Bédat nous fait rentrer dans l’intimité du cockpit du Jojo. Le livre revient sur les dix dernières années de sa vie. Rencontre avec les deux auteurs de ce livre. Deux amis que Brel a réuni.

« Brel disait toujours qu’il faut faire les choses de manières professionnelles sans être un professionnel », glisse Jean Liardon. L’instructeur de l’école Les Ailes à Genève où Jacques Brel a accompli sa formation de pilote au prix d’heures de cours méthodiquement assimilés. En arrivant, il a déjà 500 heures de vol au compteur mais très vite il comprend que voler à vue, ne lui permettra pas d’atteindre son inaccessible étoile. Il lui faut donc être sérieux. Il le sera « dans la chanson, l’aviation, la navigation, et la confection de son dernier album », énumère Arnaud Bédat. « Mais il était aussi un grand déconneur, un espèce de personnage fantastique et drolatique sorti d’un conte de Michel de Ghelderode ».

Étoile de la chanson, il l’est déjà mais depuis deux ans, pour Brel la scène c’est fini. Ses adieux à l’Olympia après « 15 années d’amour » disait-il au moment de quitter la scène marque le premier jour du reste de sa vie. La vie qu’il a toujours voulu mener.

Jean Liardon évoque ses souvenirs avec la précision d’horloger suisse. Logique pour ce citoyen de la ville de Calvin, né Vaudois à Lausanne en 1942. Son amitié pour Brel est perceptible sur son visage.

L’aventure c’est l’aventure.

« Jacques Brel était un ouragan » dixit son accordéoniste Jean Corti qui l’imageait ainsi. Un ouragan qui sait néanmoins se contenir et se concentrer pour faire souffler ses vents de liberté.

Mais alors, comment vit-il les instants avant de s’envoler, lui dont on disait que le trac d’avant scène le faisait vomir ? « C’est pas la même chose, explique Jean Liardon, sur scène vous faites face à 800 personnes. Son trac était de ne pas être à la hauteur, de décevoir. Le public peut-être agressif. Dans un avion, il n’avait pas de public. Il avait une grande concentration… L’inconnu du public était pour lui plus stressante que l’inconnu d’un vol. » L’élève en pilotage se montre très studieux et progresse vite à tel point qu’il passe un échelon en pilotant un Learjet. Mais il n’est pas là pour enfiler des perles -de pluies- car un grand projet, un grand rêve se dessine dans son esprit. Aller en Guadeloupe avec Jojo. Pour Jojo. Le fidèle Jojo. Georges Pasquier de son vrai nom était le secretaire et homme à tout faire de l’artiste. Malade d’un cancer, il voulait qu’avant que son très cher ami soit six pieds sous terre, il puisse entrevoir un bout de paradis depuis le ciel. S’en suit un périple homérique à plusieurs escales : l’Écosse, l’Islande, le Groenland, le Canada, les USA, les Bahamas et la Guadeloupe. Le voyage fut dur mais Jojo était content. Contrat rempli.

L’amitié comme unique horizon

On imagine l’artiste comme un être solitaire qui a besoin de vivre dans sa grotte pour trouver une hypothétique inspiration. Brel, c’est tout le contraire, l’amitié a guidé sa vie. « Jacques était la générosité même », précise Arnaud Bédat, il a payé les cours à l’école Les Ailes de Genève, à quelques-uns de ses camarades de volée, des élèves qui n’avaient pas les moyens ou qui échouaient à leurs examens. » Jean Liardon abonde dans le sens de son co-auteur : « Avec lui impossible de sortir son porte-monnaie ».

Son extrême générosité se vérifie aux antipodes et y laissera une trace indélébile aux Marquises où il s’installe avec Maddly, le dernier amour de sa vie.

« Les enfants du village avaient accès à sa piscine, il leur préparait même souvent une collation», s’enthousiasme Arnaud Bédat. Sur place il fera des voyages sanitaires. Brel en belgian doctor ? « Certains biographes ont peu forcé le trait, mais c’est vrai qu’il aimait faire plaisir », nuance Arnaud Bédat.

Alors bien sûr, l’homme avait ses failles. Il se savait père absent pour ses enfants. « Les filles de Brel ne paraissent pas l’avoir vraiment  compris de son vivant. Alors qu’il propose un voyage en Afrique avec elles, elles lui arguent qu’elles ne veulent pas partir en Afrique dans un jet de millionnaire … » raconte Arnaud Bédat, « il en a été très abattu ».  La beauté de l’homme est souvent dans ses contradictions.

« Une présence réelle »

Et puis vient le dernier voyage, celui que Jacques Brel avec courage a tout fait pour retarder et qui l’obsédait : la mort. C’est Jean Liardon qui l’accompagne, en passager dans l’avion qui le conduit de Genève jusqu’au Bourget, puis direction Bobigny en ambulance où le poète poussera son dernier soupir. Quelques jours après sa mort, Brel fera un ultime cadeau à son ami Jean. Un cadeau surnaturel pour son ami si cartésien. « Le lendemain de sa mort, Jacques m’apparaît. Il y a cette visite, cette rencontre, cette présence réelle qui est complètement incompréhensible pour moi. Il me dit : Je serai toujours là pour toi… » Ultime pied de nez venant de celui qui ne croyait pas en l’au-delà. Mais quand on a que l’amour …

En atterrissant de ce voyage, il en ressort que le don fait au lecteur n’est pas tant le récit d’une amitié mais la volonté de faire de Jacques Brel notre ami. Un ami qui aimait voler … sérieusement.

Journal de la Coupe du monde #4

Quatrième édition du journal de la Coupe du Monde.
Au sommaire : un champion à terre, un malaise en tribune et un détour chez les bleus.

Die Katastrophe : L’Allemagne rentre à la maison.

Auf Wiedersehen ! Les champions du monde allemands sont éliminés après leur invraisemblable défaite face à la Corée du Sud (2-0). L’Allemagne quadruple vainqueur et tenante du titre n’avait jamais été éliminée en phase de poule mais cette élimination et la dernière place du groupe laisse la presse allemande sans mots.
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La Une de Bild « Sans mots » en 2014 et en 2018.
Cette élimination allemande rappelle la vérité biblique que les premiers seront les derniers. Comme d’habitude, une Allemagne plus performante en 14 qu’en 18.

Le supporter de la semaine : Le malaise de Maradona.

L’Argentine qui affrontera la France samedi prochain a eu toute les peines du monde pour se qualifier. Dans les tribunes, un supporter s’est fait particulièrement remarqué. Diego Maradona a vécu la qualification de l’Albiceleste charnellement. D’abord dans une sorte de transe quand Messi a ouvert le score. En résumé il suffisait de voir les manifestations extatiques du Pibe de oro pour savoir où en était le score. Maradona va aller jusqu’à adresser un doigt d’honneur. Après la main de Dieu, le doigt d’honneur.
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Et puis le réalisateur du match qui a toujours une caméra sur lui montrera l’idole argentine avoir un malaise le forçant … à calmer le jeu.. Il va mieux rassure t-il sur son compte Instagram.
Maradona est souvent passé par pertes et fracas mais dans les fracas il a rarement connu beaucoup de pertes. En tout cas toute l’Argentine a été délivrée quand Rojo a envoyé les argentins en huitième de finale à la 86ème minutes.

L’affiche : France-Argentine

C’est dont le huitième de finale qui occupera toutes les unes de tous vos journaux. La France contre l’Argentine en Coupe du Monde c’est deux défaites en autant de confrontations. Après la purge du match face au Danemark, on attend que les Bleus entrent enfin dans leur mondial en terme de jeu. Mardi au Vatican on a vu Emmanuel Macron et le pape François s’échanger des cadeaux.

Le pape François a offert à Macron une médaille représentant Saint Martin de Tours. François insinue t’il que les argentins vont déchirer la défense française comme le fit Saint Martin pour ne pas aller au prochain tour ?
En tout cas le socio n. 88235N du club de San Lorenzo est un passionné de football et il ne manquera pas d’aller consoler le pape émérite Benoît 16 après l’élimination de son pays.

Journal de la Coupe du monde #3

Troisième édition de ce journal de la Coupe du Monde. Au sommaire : un tacle sur une coupe, une question rituelle et un gros plan sur l’adversaire des bleus : le Pérou. On commence avec un chiffre.
5. 5 réalisations. C’est (pour le moment) le meilleur buteur de cette Coupe du monde. Ça commence par un C mais non ce n’est pas Cristiano Ronaldo. Il s’agit des CSC. Les buts contre son camps. Encore un et le record de CSC qui date depuis 1998 (5 buts) tombera. On parle beaucoup du triplé de Ronaldo contre l’Espagne mais marquer beaucoup c’est ce qu’on lui demande. Alors que le CSC, lui fait moins de vague. Les célébrations sont tout en retenue. Les CSC c’est le but de l’humilité, de l’apprentissage.
Réhabilitons-les buts contre son camps !
S’il y en a autant c’est aussi parce que certaines attaques sont muettes, les passes à l’aveugle trop prévisibles ce qui fait que les attaquants ont perdu leur 6ème sens … du but.
Le tacle de la semaine : Cantona chambre Neymar
Éric Cantona s’est posé la bonne question concernant la nouvelle coupe de cheveux du prodige brésilien. Cantina s’est demandé si ce n’était pas finalement un hommage à une grande nation du football qui n’est pas présente à cette Coupe du monde : l’Italie.
Sur Instagram, le King s’est grimé en Neymar avec en guise de perruque : des spaghettis sur la tête. La photo et la vidéo ont reçu des centaines de milliers de réactions. Ce tacle n’était pas tout à fait gratuit. C’était une opération de com’ pour Eurosport. Même s’il n’a toujours pas gagné la Coupe du Monde, tout le monde parle de sa coupe, qu’il a finalement … coupée.
La question rituelle : Existe-t-il encore des petites équipes ?
La réponse est oui pour ce qui est du palmarès, du niveau de jeu, des joueurs. Mais depuis le début de cette Coupe du monde on observe que les équipes supposées favorites ont toutes les peines du monde à s’imposer avec la manière contre des équipes jugées plus faibles par les experts. C’est le cas pour l’Allemzgne, le Brésil, l’Argentine, la Colombie et la Pologne.
La France aussi a souffert et elle devra faire bien mieux contre le Pérou pour trouver la faille.
Elle devra surtout chercher à jouer de manière harmonieuse, ce qui est la base le jour de la fête de la musique. Ce match sera l’occasion de se qualifier face à une équipe qui a tout à perdre, pour ne pas être recaler à l’Oural comme le dit avec humour l’éditorialiste de l’Équipe Vincent Duluc.
Le Pérou avec une équipe diminuée ne lâchera rien, m’ont dit des membres de l’association des péruviens à Paris.
Ça fait 36 ans qu’ils attendent de pouvoir reparticiper à une coupe du monde quand la défaite contre l’Argentine les privaient de la Coupe Du Monde au Mexique, après un but Ricardo Gareca … l’actuel sélectionneur du Pérou.

Journal de la Coupe du monde #2

► : 

Deuxième édition de ce journal de la Coupe du monde. Aujourd’hui le monde entier aura les yeux rivé sur Moscou.

Le hors jeu de la semaine : En Russie on rouvre des dessoûloirs.

Ces lieux insolites sont une survivance de l’époque soviétique. En URSS, l’alcoolisme était sévèrement réprimandé. Beaucoup ont été embarqués de force pour dessoûler à coup de douche d’électrochocs, douches froides, des patients le plus souvent attachés. Fermés depuis, ces lieux ont rouvert mais c’est plus haut de gamme. Le prix ? 200 roubles (soit 2,70€) pour dessoûler. La Russie de Poutine ne veut plus être la vodka du diable.

Le carton rouge : La Roja voit rouge.

Préparation tronquée pour la Roja. Exit Lopetegui son sélectionneur remercié à deux jours de son entrée en lice contre le Portugal. La raison : La fédération espagnole n’a que très modérément appréciée que le Réal Madrid communique sur son arrivée avant le mondial.
Quel contraste avec, Zinedine Zidane son prédécesseur au Réal Madrid, qui lui est parti après avoir gagné.

La Ola de la semaine : France 98 toujours invincible.

Mardi, les bleus de l’équipe de France 98 se sont retrouvés à la Défense Arena 20 ans après le sacre de Saint Denis pour un ultime match contre une sélection des meilleurs joueurs de la Coupe du monde 98.
Score final 3-2 avec un coup franc magnifique de Zizou dont le talent est toujours intact.

Depuis 1998-2000 les français sont en état d’ivresse. Documentaires, émissions …
Du coup j’ai posé la question au journaliste sportif de France Info Jacques Vendroux, si cela ne mettait pas trop de pression à la génération MBappé qui lui n’était pas né en 1998. Réponse

L’indicateur qui permet de s’avoir si la pression est positive, c’est quand les bleus jouent haut et spasiba.

Petite fuite en avant, la Coupe du monde 2026 a été attribuée à un trio : Canada, Etats-Unis et Mexique au détriment du Maroc. Donald Trump profitera de ce temps pour placer son mur et contrer les coups francs mexicains.
Il n’y a plus qu’à espérer pour cette coupe du monde que les râteaux, les roulettes et les crochets créent les plus beaux ponts qu’ils soient petits ou grands.

Lettre à Michaël Hirsch

Le spectacle virtuose de Michaël Hirsch Pourquoi ? est absolument magistral. L’humoriste, envoie aussi chaque vendredi une lettre sur Europe 1. J’ai décidé de lui en envoyer une à mon tour après avoir vu son spectacle.

Cher Michaël Hirsch

Vous qui aimez les dictons, vous savez que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. J’ai changé de paradigme ce soir en voyant votre spectacle. Car oui, vous le poète, rebelle des mots et des lettres, toujours affranchi vous vous employez à démontrer dans votre spectacle et aussi sur les ondes que grâce aux mots les non sens et les contresens se dénoncent tout aussi clairement.

Alors que nous cherchons à savoir en permanence le Pourquoi du comment, vous rappelez que c’est par le Pourquoi que tout commence.

Penser que les mots n’ont qu’un sens me laisse interdit. C’est leur enlever ce qui fait leur miel : la fantaisie.

Votre spectacle est un récit de vie. De votre vie, qui devient un peu la nôtre. C’est pas non plus une vidange. Car sur scène tout est partage. Tout est don. C’est ainsi que le spectacle vivant trouve sa plus belle expression. Chaque tableau du spectacle est un tour de magie avec un climax où les mots filent mais l’émotion reste. Vous ne cédez jamais à la facilité, ou plutôt avec vous la facilité n’est pas aidée.

Vous aimez les mots quand il éclairent les maux.

Figurez-vous qu’en pleine écriture de cette lettre, ma prose m’à fait une scène de jalousie. Arguant que mes’ rimes pauvres les laissez six pieds sous vers, elles m’ont dit qu’à partir de ce soir elles souhaitent que je fasse des rimes Hirsch, que je devienne un autre Hirsch.

J’ai du leur expliquer que vous êtes unique. Comme vous, en France il n’y en a pas deux et en Europe … 1 .

Voilà votre bail prendra fin bientôt au studio des Champs Elysées, mais … que ce Bye fut good.

Tendrement,

Vous l’aurez compris, il est très difficile de parler d’un spectacle aussi exceptionnel. Ce jeune humoriste est dans la lignée de Raymond Devos, de Pierre Dac et de Desproges. Mais il est surtout et avant tout un artiste singulier. Capable d’imiter à la perfection et aussi à très bien exécuter un classique de la prestidigitation.