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Depuis dimanche soir, les français ont décidé de porter Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour. Les anciens avaient-ils prédit cet état de fait ?
Depuis les résultats de dimanche, les instituts de sondage fanfaronnent et s’estiment être les grands vainqueurs de cette élection. Pour ma part, le plus visionnaire aura été ni l’IFOP, ni IPSOS, ni Nostradamus, ni Elisabeth Tessier mais bien … Jean de la Fontaine. Je précise que je ne veux pas faire de comparaison entre les métiers d’analyste électoral, de médium ou de fabuliste. Cependant quand on se replonge dans les fables de la Fontaine on remarque que sa perception de la société est encore d’actualité.
Un exemple de fable ?
Parmi les candidats il y a eu un nombre conséquent de Pierrette qui ont du abandonner leur pot au lait sans découvrir le pot aux roses. Emmanuel Macron a compris que rien ne sert de courir, il faut être en marche. Les électeurs de la droite et du centre puis du PS furent pendant les primaires ces fameuses grenouilles qui se lassant de l’état démocratique se virent affubler un roi pas si pacifique que cela. Enfin, j’ai observé que pour Les verts on a pas toujours besoin d’un plus petit que soi.
Une petite fable dans l’esprit de Jean de La Fontaine pour décrire cette campagne* !
La campagne ayant duré 5 années,
Se trouva fort décousue quand le scrutin fut venue !
Pour LR et PS, pas de bail à louer rue du Faubourg Saint-Honoré.
Sieur Macron, le fils spirituel,
Se voyant bien remporter l’élection présidentielle,
Se fendit d’un interminable bain de foule,
De La Rotonde jusqu’au lieu-dit Whirpool,
Belle manufacture aussi appelé usine,
Laissant républicains et socialistes à leur minable cuisine !
On ne peut pas renoncer à un maroquin,
Lui le seigneur et le roi des strapontins,
Dame Marine, troquât les armoiries du logis FN,
Pour partie à la conquête du fameux bas de laine,
Et tenter de rafler les voix tant espérées
De son rival insoumis … de côté.
L’homme dont les suffrages ne valent pas plus que les sondages.
Si aujourd’hui la France déchante et qu’elle vit un malaise,
Comment en être fort aise ?
Cette fable n’est qu’une modeste démonstration.
Que nous avons les élus que nous méritons.
Quelle est la morale de cette fable ?
La morale c’est qu’une élection n’est pas une canonisation ! Les comportements les plus vils sont exacerbés en campagne.
Mais la politique, n’est pas que tactique et peut aussi être noble mais elle a besoin de tempérance, de recul pour éviter que cette fable ne continue encore et encore … C’est ce qui aura cruellement manqué dans cette élection. De la tempérance et du recul.
*L’auteur remercie Jean de La Fontaine pour son immense talent. Jean si tu nous regarde ?