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Un petit sondage pour bien commencer la journée ?
En ce moment les instituts de sondage sont la cible de toutes les attaques. Je consultait un sondage. A la question : » quel temps souhaitez-vous qu’il fasse demain ? Les français ont répondu à 98% : beau et ensoleillé ! Même Vladimir Poutine n’a pas autant de satisfecit dans l’opinion russe. La dessus, je me réveille et le temps est maussade. Inutile de vous dire que comme beaucoup de français je me suis sentis floué qu’un sondage se permette de faire la pluie ou de défaire le beau temps !
Depuis le résultat du premier tour des primaires dimanche dernier, il y a un François qui doit boire du petit lait.
Absolument, et je ne veux pas parler de François Fillon mais bien sûr de François Hollande qui en est maintenant sûr : il peut se présenter à l’élection présidentielle très confiant et joyeusement car il a de fortes chances d’être élu. Les 4% d’opinions favorables risque bien de se transformer en un 40% dès le premier tour. Marine le Pen elle peut se dire que son avance pharaonique dans les sondages n’a pas de quoi la rassurer. Affaire à suivre.
Sur quoi vous basez vous pour supputer de la sorte ?
Sur les sondages pardi ! Par exemple, le dernier sondage Ipsos donnait 30% d’intentions de votes à Fillon 48h avant le vote. Finalement il en obtient 44% ! Une marge d’erreur de 14% n’est pas si grave. Il suffisait juste d’arrondir un petit peu et le compte était bon. On est très dur avec les sondages mais ce n’est pas parce qu’ils se sont trompés pour Juppé, pour Hillary Clinton et pour le Brexit qu’ils n’ont pas le droit à une quatrième chance. Cette règle qui induit que les sondages seraient complètement faux est une lubie parce que je ne crois pas en l’état actuel des choses qu’en mai prochain Marine le Pen sera la Hillary française et Hollande sera le Donald Trump français venant coiffer les autres candidats sur le poteau. Doit-on croire les sondages ? Bien sûr, je crois en l’existence des sondages mais il ne faut pas leur donner une importance qu’ils n’ont pas. Le principal intérêt est d’aider les politiques à comprendre les grandes aspirations. Mais nous électeurs, à force de trop prendre les sondeurs pour Madame Irma, ils finissent par en perdre la boule (de cristal ?) et nous finissons par perdre le fil.
Mais sinon que retenez-vous de ce premier tour ?
Au delà du fait que ce fut un franc succès démocratique avec 4 millions de votants, j’ai trouvé que cette soirée de dimanche nous avons vécu un grand moment de résilience de certains candidats. Par exemple Jean François Copé qui après son score très faible de 0,3% soit le taux légal pour ne pas bourrer les urnes mais a décidé de soutenir les convictions en choisissant Alain Juppé ! Nicolas Sarkozy a choisi de soutenir son ancien collaborateur, comme il prenait plaisir à l’appeler affectueusement, qui lui même a pris soin de rappeler pendant la campagne qu’il était mis en examen. Comme quoi à l’instar des sondages, les hommes politiques aussi peuvent être changeants.