Dimanche dernier, l’Amérique commémorait les attentats du 11 septembre et une image a marqué : Hillary Clinton exfiltrée de la cérémonie de commémoration et titubant jusqu’à son véhicule.En campagne électorale tout ou presque tout est une question d’image. Hillary Clinton qui rêve de Maison Blanche et de bureau oval ne peut pas se permettre d’avoir la mine défaite. Ses conseillers en com le savent pertinemment. C’est pour ça qu’ils ont mis en scène le rétablissement hollywoodien de la candidate grace à un communiqué qui affirme qu’elle a juste eu « un petit coup de chaleur » suivie d’une sortie devant les caméras tout sourire affirmant que tout va bien, le ciel est bleu et les oiseaux chantent. Circulez il n’y a rien à voir.Plus tard l’équcipe de campagne d’Hillary Clinton a publié un communiqué révélant que selon son mèdecin elle souffre d’une pneumonie. Qui faut-il croire ? C’est là où le bât blesse. On ne reproche pas à la candidate démocrate d’avoir des pépins de santé mais de ne pas l’avoir dit. Sache que ça se cache mais cache que ça ne se sache. Les américains qui n’ont pas la mémoire courte pensent inévitablement à l’ancien président Bill Clinton qui avait du s’excuser publiquement de sa liaison illégitime avec Monika Lewinski.
Ce qui est douteux avec certains communicants, c’est que même si un médecin décèle une pneumonie, ils font savoir partout que tout va bien. Ce coup de chaud à jeté un froid sur la campagne.
Au même moment chez les républicains …
Donald Trump, jamais avare en attaque ad hominem envers l’ancienne First Lady, s’est peut-être dit : « Je crois que j’ai une ouverture ». Il l’a fait plus sournoisement en souhaitant un prompt rétablissement à la candidate, tout en rappelant qu’il avait une santé de fer. Lui. Dans une campagne électorale on prend des coups et les uppercuts qui font le plus de ravage ne sont pas dus à la chaleur.
Est ce que par soucis de transparence nous devons tout savoir sur la santé des hommes politiques ?
Est-ce que la vérité c’est la transparence ? Vous avez 4h ! Ce qui est vrai c’est que la santé est une prison où beaucoup de politiques se sont enfermés. En France, on sait que la santé de nos anciens présidents n’a révélé ses secrets qu’a posteriori. Aujourd’hui l’Elysée publie chaque année les examens médicaux du président. La santé est devenue un argument électoral et ce qui est dommage c’est qu’on ne parle plus que de la santé des politiques au lieux des politiques de santé et en ce 11 septembre on ne parle pas des 1113 victimes des attentats du World Trade Center qui 15 ans après ne sont toujours pas identifiées.
A réécouter ici