Depuis quelques jours le hashtag #PasMonPape circule sur Twitter ! De quoi s’agit-il ? C’est très simple. Dans l’avion de retour des JMJ de Cracovie, interrogé sur le drame qui a eu lieu à Saint Etienne du Rouvray, François a affirmé «Je n’aime pas parler de violence islamique, parce qu’en feuilletant les journaux je vois tous les jours que des violences, même en Italie: celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre… et ce sont des catholiques baptisés! Ce sont des catholiques violents. Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique. Non, les musulmans ne sont pas tous violents, les catholiques ne sont pas tous violents. C’est comme dans la macédoine, il y a de tout… Il y a des violents de cette religion…».
Alors ceux qui s’étonnent que le Pape évoque la violence chez certains catholiques en sont pour leurs frais et de l’autre côté ceux qui se réjouissent que le Pape mette à égalité la violence d’où quelle vienne applaudissent.
Avant de faire un procès aux catholiques qui se désolidarisent du Pape François, il serait de bon ton de les comprendre avant de les mettre à l’index.
C’est vrai qu’après l’assassinat abjecte de Saint Etienne du Rouvray, voir autant de soutiens dans les médias et une classe politique unanime pour apporter sa compassion à l’ensemble des catholiques, n’est pas commun.
C’est vrai qu’entendre François Hollande dire que « tuer un prêtre c’est profaner la république » (après une période où l’on nous a expliqué que l’Eglise à le droit de défendre son point de vue mais dans ses murs) ça n’arrive pas tous les jours. Notons que c’est justement dans les murs d’une église que les terroristes islamistes ont « profané » la république.
Alors que la religion est selon un sondage OpinionWay facteur de division pour 50% des 18-30 ans, certains catholiques ont du prendre sur eux en voyant l’appel aux musulmans de France du CFCM qui les invitait à se rendre à la messe par solidarité.
Alors pour revenir à notre fameux #PasMonPape, nous pourrions considérer que finalement le pape a fait selon certains une faute majeure en cherchant à ne pas tout imputer aux musulmans. D’ailleurs en ouvrant notre bible, on remarque que Jésus dans l’évangile de Matthieu dit explicitement : « Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »(Matthieu 7,5). Car oui, disons le, c’est pas parce que le Pape est dans un avion qu’il n’a pas les pieds sur terre. C’est toujours comme ça, à chaque fois que l’on se réfère à la parole de Dieu, on se rend compte que l’évangile est … exigent.
Contrairement à nos hommes politiques, le Pape ne cherche pas à être réélu donc il n’a pas besoin de plaire.
J’aimerais beaucoup que le Pape François me dise que tout ce que je fais est bien mais malheureusement c’est pas le cas et en plus c’est pas sa vocation. Je doute qu’un hashtag change la done.
Pour résumer, si l’on veut critiquer le pape qui affirme que nous catholiques, comme d’autres pouvons être violents, commençons par nous en prendre au Christ qui a subit de plein fouet notre violence, jusqu’à en mourir.
Finalement, à qui ce hashtag profite ? A ceux qui sont trop content de voir que certains catholiques (pas d’amalgames) sont heurtés par les propos d’un Pape soi-disant de gauche ? Je ne le pense pas. Profite t’il a ceux qui décident de changer de Pape (chose qui n’est pas possible) ? Aucunement.
Il profite à ceux qui écoutent ce qui dit le pape, qui font un rapide examen de conscience et qui décident de vivre pleinement l’année de la miséricorde, avec vérité et sans complaisances. En fait, il profite a ceux qui veulent voir clair.
Merci Louis-Marie pour ton esprit…et ton inspiration ! Le « Je n’aime pas parler de violence islamique » me semblerait un rien mieux « moins mal trahit » par « Je n’aime pas parler de violence musulmane »
Yves-Marie Monfort
Merci Louis-Marie pour ton esprit…et ton inspiration ! Le « Je n’aime pas parler de violence islamique » me semblerait un rien mieux « moins mal trahit » par « Je n’aime pas parler de violence musulmane »
Yves-Marie Monfort