1772 – 1805
De l’atelier d’un tailleur du faubourg Saint-Antoine à Paris aux ateliers de tissage du Nord, des ravages de la guerre sur le sol de France au calme de la campagne anglaise, Elisabeth Bourgois nous entraîne dans une saga familiale en pleine terreur révolutionnaire, où 2 jumeaux, séparés à leur naissance , vont se retrouver au pied de l’échafaud…
Elisabeth Bourgois nous plonge dans une période de notre histoire où s’entrelacent plusieurs révolutions. Tout d’abord, la révolution industrielle qui a mis plus de temps à se dessiner en France mais qui a change le quotidien de milliers d’ouvriers parfois jeunes et le paysage d’une région chère à l’auteur, le Nord. La révolution française, période de terreur, d’affrontements et de massacres en chaine mais avant tout une période qui a pu voir le jour grace aux idées et à une situation sociale parasitée par des privilèges de certains.
La première force de ce récit c’est de nous tenir en haleine de bout en bout sans pour autant être cousu de fil blanc. La narration alterne entre description de la révolution industriel, éclaircissements sur l’idéologie des Lumières et sur les inégalités sociales criantes de l’époque. Oui on peut le dire le fil de cette période a été rouge sang.
La deuxième force de cette saga familiale est l’absence de condescendence sur une époque. Il est tellement facile de faire des comparaisons avec notre époque. De s’offusquer sur le travail des enfants mineurs et sur la condition des femmes. Je rappelle juste que les enfants qui travaillent dans les usines il y en encore en 2013 et des femmes battues aussi.
Elisabeth Bourgois réussi sans nous faire perdre le fil, à faire de nous des acteurs de notre hisorie, en infiltrant des personnages fictifs dans des évènements historiques comme la fuite de Louis XVI à Varennes le 20 juin 1791.
On pourrait dire beaucoup de choses sur ce roman historique, mais le mieux est surement de le lire et de le dévorer.