Certaines photos parlent toutes seules et n’ont pas besoin de commentaires. Dans les nombreux films, expositions où livres que j’ai pu lire, la question de la Shoah m’a toujours marqué.
Comment comprendre l’incompréhensible? Comment expliquer que l’une des plus grandes cultures d’Europe ait pu tomber dans la barbarie? Comment comprendre que des personnes ont été envoyées dans l’horreur la plus sombre? Comment admettre que ce temps n’est pas si loin derrière nous. Pour mes grands-parents cette question rouvrent des cicatrices mais pour ma génération, celle de 2012, elle doit être celle de l’espoir.
Cette photo m’inspire un verset de Saint Paul: « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » (Romain 5,20)
Saint Paul sait de quoi il parle. Lui qui a pourchassé, martyrisé et fait mettre à mort des êtres humains qui pourtant étaient son peuple. Les dictateurs quels qu’ils soient ont tous été dans cette ligne.
Cette phrase doit être bien comprise. Il ne s’agit pas de renier le mal qui a été fait et d’atténuer sa force. Ce serait ajouter un mal à un mal. Ce qui n’est pas notre but, nous qui désirons être la génération de l’espoir. Il n’y a pas d’espoir sans vérité sinon nous courrons à notre perte.
L’espoir c’est la voix de Martin Luther King criant « I have a dream » n’ignorant rien de ce que subissaient les afro-américains.
L’espoir c’est les premiers choeurs de Gospel qui chantaient de tout leurs coeurs en vivant l’esclavage.
L’espoir c’est le son de ce violon qui envahit ce camps de la mort.
Vous pensez que je suis un rêveur, comme dirait John Lennon mais je constate aujourd’hui que la ségrégation d’état est terminée aux USA, l’esclavage est aboli et qu’Auschwitz est devenue un lieu de mémoire.
Alors aujourd’hui pourquoi ne pas faire confiance à l’espoir? Laissons-lui sa chance et le monde pourra changer.
Tant qu’il y aura de l’espoir, il y aura de la vie.